Le point sur les écosites
Qu’est-ce q’un écosite ?
« Un Écosite est un site permettant de regrouper les conditions et les moyens de la mise en œuvre de projets régionaux visant la protection des écosystèmes et l’enrichissement du patrimoine par la valorisation des ressources naturelles, scientifique, techniques, économiques, sociales et culturelles. ». Telle est la définition officielle.
Un écosite est un site consacré à la gestion durable des ressources, c’est un moteur du développement local.
Complexe insolite, l’écosite est un véritable laboratoire scientifique, économique et social du Développement durable. Il permet de créer des emplois dans les domaines de la recherche, de la production industrielle, des services et de la formation. Un écosite naît et se développe à partir d’un patrimoine et d’une culture, notion de tourisme de patrimoine comme sur la Communauté de Communes de Desvres. Il entraîne dans son mouvement l’émergence d’activités génératrices de richesses nouvelles.
On attribue généralement 10 fonctions à un Écosite :
Un écosite doit remplir des fonctions vis-à-vis de son environnement. Toutes les fonctions sont indispensables, cependant elles peuvent apparaître progressivement au sein de l’écosite et être développées suivant un rythme homogène.
1) Contribution à la protection de l’environnement et du patrimoine :
Il s’agit d’intégrer à tous les stades de développement d’un projet d’Écosite la préservation de l’écosystème local. La connaissance, l’observation, le suivi et l’amélioration de l’environnement et du patrimoine sont des critères essentiels, voire discrimination pour tout projet d’écosite.
2) Conduite de recherches fondamentales et appliquées :
Pour associer recherche et écologie, une Écosite réunit un ensemble de compétences à travers des équipes scientifiques pluridisciplinaires avec des organismes de recherche publics ou privés fédérés qui répondent aux problèmes scientifiques locaux de chaque site étudié.
3) Instauration d’une solidarité économique et financière :
Un Écosite doit instaurer une solidarité économique et financière. Celle-ci s’exprime, dans le temps, à l’intérieur de la zone d’intervention, donc au niveau local. Les partenaires économiques et financiers s’engagent sur des projets du développement durable.
4) Contribution au développement d’emplois locaux :
La capacité de transférer le cycle économique public vers la sphère privée, l’impact du projet en terme d’emploi, sont autant de critères déterminants de cette fonction.
5) Renforcement des identités territoriales :
Tout écosite ne peut se développer que dans le respect des traditions et usages locaux dans leur dimension culturelle, économique et sociale. Le projet peut également s’intégrer au tissu local en contribuant aux événements et manifestations locales en particulier sur le plan culturel.
6) Contribution au développement technologique :
L’environnement et les écotechnologies doivent rester au cœur des préoccupations d’un écosite. L’innovation est aussi un critère important à prendre en compte dans tout projet. Une attention toute particulière sera également portée à l’organisation du transfert de technologie et aux capacités de l’écosite à mettre en œuvre ce transfert, grâce à des plate-formes expérimentales ou des halles technologiques.
7) Conception et mise en œuvre d’actions pédagogiques :
Cette fonction détermine l’importance de la formation sur écosite, qu’il s’agisse de structure de formation générée par le projet ou de la présence de cycles de formation dispensés sur le site par des structures universitaires ou autres. Le faire-savoir à l’échelle locale est une clé indispensable au développement du projet.
8) Communication et animation locale :
Communiquer l’expérience acquise, démontrer le savoir-faire développé, permettre l’ouverture du site aux professionnels, utiliser les Technologies de l’Information et de la Communication pour diffuser les informations collectées sont autant d’atouts déterminants pour le succès d’un écosite.
La vocation d’un écosite est aussi d’assurer des programmes de vulgarisation scientifique vers les scolaires et le grand public, d’organiser l’accueil de groupes, d’intégrer le site aux circuits touristiques locaux (tourisme vert, tourisme industriel) voire de développer des espaces de découverte muséographique.
9) Participation aux échanges transnationaux :
Les écosites doivent assurer des échanges économiques au niveau international et peuvent participer à des programmes de coopération décentralisée. Un Écosite est un outil intéressant d’intégration européenne, notamment par la mise en réseau pour l’échange des informations produites dans chaque Écosite.
10) Contribution à la coordination des politiques publiques de développement durable :
Les Écosites sont appelés à jouer un rôle déterminant de coordination et d’harmonisation des politiques publiques européennes en matière d’environnement et de développement durable. La contribution des Écosites à cette volonté de « bonne gouvernance » des institutions en général et des collectivités territoriales en particulier, sera donc à la fois « collective », au sens des pratiques du développement local intégré, permettant de les faire évoluer en les améliorant sans cesse, et « individuelle », au sens où chaque écosite pourra aussi à son niveau, agir comme un relais d’application des politiques de développement ainsi définies et impulsées par la Commission, proche des acteurs qui en seront bénéficiaires.